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Un point, une conférence: la dance d'Oregon, la déchéance de Washington


Malgré une fin de saison prématurée, je reviens sur les tableaux finaux des plus grosses conférences du basket universitaire. La dernière grosse conférence non explorée jusqu'à présent, c'est la PAC-12. Une seule équipe, Oregon, a terminé dans le top 25 de l'AP. Mais résumer la saison qui s'est déroulée dans cette conférence à ce classement semble malvenu. Entre le retour au sommet de UCLA, les bonnes saisons du USC de Onyeka Okongwu, d'Arizona State et du Arizona de Nico Mannion, et enfin les saisons cauchemardesques des deux équipes de l'Etat de Washington, les supporters de la conférence Pacifique ont eu de quoi vibrer.

Je sais que la NCAA c'est beaucoup de conférences, beaucoup d'équipes etc... Pas besoin de suivre à fond chaque conférence (tout bonnement impossible) mais focalisons nous sur les meilleures conférences, les meilleures équipes et pourquoi pas les équipes avec des tops prospects pour la prochaine Draft NBA :)


Les ducks à l'orée d'un grand tournoi final?

Cette question, on ne pourra y répondre sans tournoi final. Mais, portés par Payton Pritchard (meneur senior, 20.5 points 4.3 rebonds 5.5 passes de moyenne), vainqueur du Bob Cousy point guard of the year (traduction: la récompense du meneur de l'année), les canards ont su être réguliers (une seule "série" négative à déplorer avec deux défaites de suite, en plein cœur de la bataille du Pacifique), afin de battre au moins une fois chaque équipe de la conférence (hormis Washington State, une seule rencontre ayant eu lieu entre les deux équipes).

Se basant sur du scoring des joueurs extérieurs en premier lieu, et sur une rotation intérieure se répartissant presque équitablement les minutes, Pritchard a pu jouer sur la lecture des défenses face à lui, presque comme une read option au football américain: il a demandé beaucoup de pick and roll avec des possibilités de servir soit le joueur qui roule vers le cercle, soit un joueur utilisant le backdoor après le pick, ou encore de "se servir" lui-même en shootant très bien (47 % au tir, 41.5 à 3 points, 82% au lancer). Avec Chris Duarte (arrière ailier junior, presque 13 points de moyenne) et Will Richardson (arrière sophomore à 11 points de moyenne à 48% au tir) pour l'aider à alimenter la marque, Pritchard a mené la barque à bon port avec un bilan final de 13 victoires pour 5 défaites dans la conférence. En fin de carrière universitaire, ce dernier pourrait être sélectionné au 2nd tour de la prochaine draft (en attendant que les updates se fassent après workouts, interview etc).

Pour vous donner une idée du jeu d'Oregon cette saison:



Et concernant Pritchard plus particulièrement:




En Bref: Les Ours grognent, les huskies hurlent de douleur

Derrière Oregon donc, UCLA. Le programme ayant remporté le plus grand nombre de titres au basket universitaire a réussi une très belle campagne 2019-2020.

En jouant avec un seul véritable intérieur (Jalen Hill, Ailier fort/Pivot sophomore 9 points 7 rebonds à 53% au tir) dans le starting 5, et avec la break out year de Chris Smith (Ailier junior à 13 points à 46% au tir dont 34 % à 3 points, 5.4 rebonds et 1.6 passes), UCLA a détonné. Avec son Most Improve player of the year (meilleur progression de l'année de la conférence PAC-12 pour Chris Smith), 4 autres joueurs ont terminé à au moins 8 points de moyenne, contribuant au succès collectif de la team. Et si les Bruins n'avaient pas connu un trou d'air au début des matchs de conférence (3 défaites de suite, 4 défaites en 6 matchs), nul doute qu'ils auraient pu ravir la tête à Oregon. Chris Smith ayant annoncé se présenter à la draft, et les jeunes recrues lycéennes annonçant leur décision ces jours-ci (UCLA va récupérer le meneur 5 étoiles Daishen NIX), le roster de UCLA va forcément évoluer, mais normalement l'ossature devrait rester la même, la plupart des joueurs d'impact de cette saison étaient freshmen et sophomore.



Ensuite, une mention aux poursuivants, USC, ASU, Arizona et Colorado, qui ont offert une belle résistance.



Certaines de ces teams ont su capitaliser sur la hype de leurs freshmen (coucou Nico Mannion et Arizona), d'autres teams n'ont pas su en profiter.

C'est le cas de Washington. Les Huskies, malgré les fortes saisons freshman de leurs grands Isaiah Stewart (pivot à 17 points à 57% au tir, 8.8 rebonds et 2 contres) et Jaden McDaniels (ailier/ailier fort à 13 points à 40.5% au tir dont 34 à 3 point, 5.8 rebonds 2 passes), ont terminé à la dernière place de la conférence. Le fait d'avoir perdu leur meneur Quade Green, transfuge de Kentucky, car inéligible pour une partie de la saison, est sûrement une des raisons de la mauvaise saison de Washington. Avec leurs deux pépites qui vont potentiellement se présenter à la draft, Washington peut se dire que leur saison en conférence aura été une saison gâchée.




Le point draft: Okongwu devant Mannion?

Nico Mannion, le jeune Italo américain, est un meneur / combo que l'on suit via les réseaux sociaux depuis un petit moment déjà. La hype qu'il avait au lycée, et le fait de l'avoir confirmé au college (malgré des petits problèmes d'adresse) rend les scouts NBA curieux de le voir produire à l'échelon supérieur. Fort de 14 points et 5.3 passes de moyenne, avec quelques belles performances, il aura formé, l'espace d'une saison, une belle "baby class" avec Zeke Nnaji (ailier fort/pivot à 16 points et 8.6 rebonds) et l'australien Josh Green (arrière à 12 points à 36% à 3 points et 1.5 interceptions). Ces 3 là ont terminé aux 3 premières places du scoring d'Arizona.



Cependant le joueur qui pourrait être drafté le plus haut dans cette PAC-12 (oui pour l'instant ce n'est que pure spéculation), c'est Onyeka Okongwu. Auteur d'une saison freshman de haute volée (ailier fort/pivot 16.2 points à 62% au tir, 8.6 rebonds et 2.7 contres), il a pour lui d'être un très bon protecteur de cercle côté défensif, et d'être un bon utilisateur du pick n roll. Mettez-le près du cercle, et son jeu physique lui permettra de prendre le pas sur son adversaire, que ce soit en première chance, ou en deuxième (bon aux rebonds offensifs). S'il ne se focus pas que sur le contre comme cela a semblé être le cas de temps en temps, laissant son attaquant le dépasser, ses qualités athlétiques pourraient lui permettre d'être un très bon défenseur en NBA. A lui de développer un jump shot sûr afin d'obtenir des responsabilités offensives à l'échelon supérieur.




Une saison sympa côté PAC-12 (le classement a été pris chez ESPN) avec des joueurs confirmés, des potentiels draftés excitants, et un suspens jusqu'à la fermeture prématurée de la saison. Avec cette dernière conférence du Power 6 au basket, nous avons fait le tour de ce que je souhaitais vous montrer concernant le basket universitaire. Un billet spécial Gonzaga sera à lire dans les jours ou semaines à venir. Restez à la maison, restez safe!




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